Comme pour les autres, j’y suis allée vierge de toute information ! J’ai dû prendre le ferry pour traverser la rivière (3 bahts).
En fait, Wat Arun, en gros, c’est une tour (mais une belle hein) avec des escaliers bien raides, je trouvais ça plutôt fun ! Première montée de marches, facile. Je fais le tour, prends quelques photos, puis je m’assieds un peu, et regarde les gens monter et descendre les 2 niveaux d’escaliers restants. Ça n’a pas l’air facile, surtout le second niveau ! Je me gausse un peu en voyant les positions qu’optent les touristes : de face avec une main sur chaque rampe, en crabe avec les mains sur une seule rampe, ou en marche arrière comme s’ils descendaient une échelle.
Aller, courage, je monte d’un niveau. Les marches sont hautes et bien étroites, et en plein soleil, c’est tout un sport. Je fais un autre tour, prends des photos, et hésite à aller plus haut. Puis je me dis, je suis arrivée jusque là , je n’aurai probablement plus d’autre occasion de le faire. Même si je reviens à Bangkok un jour, je ne vais probablement pas revenir ici. Et puis j’entendais déjà les railleries des personnes à qui je raconterais cet épisode « pfff t’es même pas montée tout en haut ?! » Alors je suis montée. Au bout de 4 marches, j’ai regretté. C’était encore plus raide que la montée précédente ! Grimper n’était pas bien compliqué en soi, mais je n’arrêtais pas de me demander comment j’allais bien pouvoir redescendre !
Une fois en haut, un petit tour, photos. Puis encore un tour, je regardais en bas, je voulais pas, non non non. Et si je tombe ? Je suis toute seule ici, qu’est-ce qu’il se passera ?! Avec tout ce sport, le soleil et la hauteur, j’avais le tournis, et si je tombais carrément dans les vapes ? J’ai fait plusieurs tours, pour essayer de trouver les escaliers devant lesquels il n’y avait pas trop de gens pour me voir descendre, comme je l’avais fait plus tôt… Puis j’ai attendu, hésité, laissé passer des gens pour voir comment ils s’y prenaient.
Je n’étais pas la seule, on était un peu tous dans la même galère. Je rigolais un peu nerveusement avec eux tandis que je retroussais les bas de mon pantalon, « I don’t wanna die! ». Un monsieur m’a expliqué que c’était mieux de descendre comme sur une échelle, pour éviter de regarder en bas, que c’était plus facile de ne pas voir. Une autre jeune femme a demandé pourquoi ils n’avaient pas mis un toboggan. J’ai ri mais j’avais chaud et il fallait que je rentre.
J’ai laissé une personne passer, me suis assise en haut des marches et je l’ai suivi, mode crabe, en tenant les 2 rampes ! De toutes façons, ceux qui me connaissent le savent, j’ai toujours descendu des escaliers de travers, donc ça ne me changeait pas trop ! Les gens y allaient par groupe, et ne descendaient pas tant que le groupe précédent n’était pas en bas… Ben pas moi, j’ai pas attendu, je me concentrais sur l’homme devant moi en me disant qu’au pire, il amortirait ma chute, si chute il y avait ! On se rassure comme on peut !
J’ai descendu les 3 niveaux d’une traite, tant que j’étais lancée, et j’étais bien soulagée une fois en bas ! J’ai lâché un petit « yatta ! » (« j’ai réussi ! ») à des Japonais avec qui j’avais ri un peu plus tôt (l’occasion était trop belle pour ne pas le placer !).
Et après toutes ces émotions, j’ai cherché la sortie… longtemps… et je n’étais pas la seule à chercher !
Je suis vite partie reprendre le ferry. Toute une aventure !

